[Dr. Jean-Paul BOYER Mr Guillaume DUYCK, IDE]
- Autour du "corps étranger" : transfert
sur l'institution où il se présente comme un corps étranger,
avec l'idée du "tout dedans ou tout dehors", au risque
de la mort. On ne réfléchit plus en terme de symbolique,
on est complètement dans l'acte. Il y a un transfert massif sur
l'institution et un contre-transfert massif.
Il faudrait pouvoir penser l'entre-deux : ET dedans, ET dehors. Un espace,
qui ne soit pas que géographique, et que l'on puisse penser à
la fois le lien ET la séparation. "Si tu es là, il
y a un ailleurs", le lien est dans la présence ET dans l'absence.
De la répétition qui est inévitable (allers et
retours du patient), pensons là comme un élément
de notre prise en charge, avec, à un moment, introduction d'un
décalage qui permettra d'articuler. "On peut faire autrement"
et peut-être qu'à un moment, cela pourra s'entendre.
- A propos du diagnostic : entre F 20-0, psychose et F
60-3..., trouble de la personnalité.
Si on pense en termes de psychose, interrogations sur la capacité
de l'accueil à l'hôpital, si on pense trouble de la personnalité,
abrasion des symptômes et passer la main.
La question des nouvelles pathologies en amène d'autres : "jusqu'à
quand reste-t-on ado?..., celle de la relation duelle, sachant que l'identité,
c'est être dans toute son originalité et en même
temps être identique aux autres.
- A propos des moyens : 2 niveaux. Si gravité :
Penser aux moyens tels que l'UMD où revient l'idée du
décalage puisqu'il y a toujours un début et une fin. Sinon,
moyens intellectuels de penser le système et ne pas reprendre
dans un acte le passage à l'acte (comment on se confronte à
l'absurde avec les attaches aux 4 membres!) : cela implique une qualité
de la présence, Y A PERSONNE : on est là, à l'autre,
pas en tant que soi. Dans la toute-puissance et l'impuissance : ce qui
fait arrêter la force, c'est la fragilité, terriblement
humaine et si semblable à la nôtre.
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