- Compte-rendus | |||
Intervention et débat sur la psychiatrie pénitentiaire et les unités pour malades difficiles | |||
PSYCHIATRIE PENITENTIAIRE S.M.P.R. : Service Médico Psychologique Régional. Pas de connotation pénitentiaire, carcérale ou judiciaire. U.C.S.A : Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires ; mais dans le cadre de la prison. Les consultants sont demandeurs. De nombreux psychotiques sont incarcérés, ne demandent pas de soins et ne sont pas traités en prison. Mais il est possible dapporter véritablement des soins dans le cadre carcéral. Cela nécessite aussi une bonne coopération entre ladministration pénitentiaire et les soignants de la psychiatrie. Il est utile de dépasser la question de la peine (plus utile aux victimes quaux coupables). Le cadre de soins se construit avec le soignant. Donner du sens. La sanction pénale peut saccompagner dune démarche de soins, y compris pour les délinquants sexuels. Le travail du soignant est aussi de décrypter les formes de la demande. Il ny a pas de soins sous contrainte en prison. Quand nécessaires, ils sont réalisés hors du milieu carcéral, dans les hôpitaux. Lhospitalisation en HO de certains détenus (Article D 398) dans les services de psychiatrie peut parfois poser des problèmes : troubles graves de la personnalité et du comportement, effectifs infirmiers réduits. Pour certains il vaudrait mieux prévoir des possibilités dhospitalisation au sein de la prison. Questions autour de lexpertise psychiatrique. Lancien Code Pénal évoquait létat de démence (Article 64). Le nouveau Code Pénal introduit la notion datténuation de la responsabilité. Il nest pas toujours souhaitable de déresponsabiliser totalement le psychotique. Lexpert donne un avis, mais la décision appartient aux juges. Après le jugement il existe des différences entre linjonction de soins et le suivi sociojudiciaire qui est un élément de la peine. Dans ces cas, que répondre lorsque le juge dapplication des peines demande au psychiatre des renseignements sur les soins : ne pas révéler le contenu des entretiens, informer seulement le juge de la présence des patients aux rendez-vous. UNITES POUR MALADES DIFFICILES En France : 300 places pour hommes (Sarreguemines, Cadillac, Montfavet, Villejuif), 30 places pour femmes (Montfavet, Villejuif). Les UMD ont été crées après la 2ème guerre mondiale. Afflux de patients. Saturation rapide. Deux ministères sont concernés : justice et santé. Ne pas négliger les aspects politiques. A lheure actuelle la capacité est limitée, les services sont saturés et les délais dadmission sont longs. La population soignée est très hétérogène, par rapport aux pathologies, par rapport aux modalités dadmission (Article 122.1, Article D.398, HO issus du service de psychiatrie). A Monfavet les locaux actuels sont « horribles, monstrueux » (P. CHABRAND), projet de réfection « Profil » particulier des infirmiers dUMD : sportifs, gérant bien lagressivité, mais « ont peur comme les autres ». Il y a aussi des femmes (infirmières, ASH...). Les infirmier (e)s dUMD ont une grande stabilité professionnelle. Avantages matériels (prime de risque denviron 250 euros / mois). A Montfavet (Dr CHABRAND) : pas de chimiothérapie forcenée. Pour les psychiatres demandeurs dadmissions en UMD : que faire en attendant une place disponible. Comment gérer les malades difficiles dans ces services (question qui sera abordée lannée prochaine). Pour le Dr CHABRAND : cela est possible si personnel suffisant, si chambres disolement. Eviter labus dusage des UMD. Si possible rencontres entre léquipe adresseuse et léquipe de lUMD. Par manque de temps cette intéressante discussion sinterrompit.
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